Danièle GIAZZI

Le portage de la presse à domicile: une mesure pour relancer l'emploi

Chers amis,

La proposition formulée aujourd’hui par le président de la République dans son discours de Rethel et consistant à faire entrer l’activité de portage à domicile de la presse écrite dans la liste des activités de service à la personne est une excellente nouvelle pour la presse et l’emploi.

Depuis longtemps, cette mesure - que j’ai soutenue dans le rapport sur les médias et le numérique que j’ai remis le 11 septembre dernier au président de la République - était réclamée par les professionnels du secteur.

Dans de nombreux pays, ce type de distribution de la presse a déjà fait ses preuves. Il a un triple effet positif : il permet aux journaux de développer leur nombre d’abonnés, aux lecteurs de recevoir chez eux leur quotidien dès 6h30 et, enfin, de développer fortement les emplois de proximité.

Le développement du portage est une des mesures sur lesquelles les Etats Généraux de la Presse Ecrite seront appelés à s’exprimer. On ne peut que se réjouir cependant que le président ait attiré leur attention sur ces dispositions.

L'AFP invitée à faire évoluer son statut

Ci-dessous, une dépêche AFP diffusée ce 23 octobre qui annonce, conformément aux recommandations que j'avais formulées dans mon rapport remis le 11 septembre dernier au président de la République, que l'Agence France Presse va pouvoir (enfin!) faire évoluer son statut.

A titre personnel, je me réjouis de cette nouvelle. Comme je l'avais indiqué, je pense que l'AFP est une grande agence de presse en mesure, de par sa place, d'accélerer la révolution numérique des autres médias français. Il était devenuu nécessaire de permettre à cette agence de moderniser son organisation et de lui donner les moyens d'un développement plus pérenne. 

Statut de l'AFP: le PDG chargé de faire des propositions de modernisation

PARIS (AFP) — Les représentants de l'Etat ont donné mandat jeudi au PDG de l'Agence France-Presse, Pierre Louette, pour proposer une "modernisation" du statut de l'AFP, défini par une loi de 1957, évoquant la possibilité de créer un "actionnariat stable", lors d'un conseil d'administration de l'agence.

M. Louette devra "faire avant la fin du premier trimestre 2009 des propositions en vue d'une modernisation du statut de l'Agence", a indiqué lors de ce conseil la directrice du Développement des médias Laurence Franceschini, citée par des participants à la réunion.

"Il faut voir dans quelle mesure il est possible de doter l'Agence d'un actionnariat stable, éventuellement susceptible d'associer les salariés", a ajouté Mme Franceschini, en soulignant la nécessité de respecter "le principe d'indépendance, consubstantielle à l'histoire et à la crédibilité de l'Agence".

M. Louette a affirmé pour sa part qu'il chercherait à mettre en place un mécanisme de financement pérenne de l'Agence "dans le respect de ses missions".

Le PDG de l'AFP s'était déjà déclaré favorable il y a plusieurs mois à une évolution du statut de l'AFP. L'idée de doter l'agence d'un actionnariat stable avait été émise dans un rapport remis en septembre au président français Nicolas Sarkozy par Danièle Giazzi, secrétaire nationale de l'UMP, dans la perspective des états généraux de la presse.

Une loi du 10 janvier 1957 fait de l'AFP une société dotée d'un statut sans équivalent, soumise au droit commercial mais avec une gouvernance en tous points dérogatoire du droit commun des sociétés. Ce statut l'apparente à une coopérative puisqu'elle est administrée de façon collégiale par ses clients utilisateurs, au sein d'un conseil d'administration dans lequel la presse détient 8 sièges contre 3 pour les services publics usagers, sur un total de 15 sièges.

Un nouveau Contrat d'objectifs et de moyens (COM) pour l'AFP concernant la période 2009-2013 entrera par ailleurs en vigueur au 1er janvier 2009, a annoncé Mme Franceschini.

Le COM précédent était échu depuis le 31 décembre 2007. Pour l'année 2008, consacrée aux négociations du prochain COM, le montant de la Convention d'Etat -- par laquelle l'Etat fixe le montant de ses abonnements à l'AFP -- est resté inchangé par rapport à 2007, à 107,7 millions d'euros. L'AFP a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 263 millions d'euros.

L'Etat va garantir l'indexation de ses abonnements sur l'inflation pour les trois premières années du COM, à hauteur de 1,8%. Un accord a été également trouvé pour accompagner la mise en place du projet de modernisation informatique de l'Agence, dit 4XML. Aucun montant n'a été annoncé à ce stade par les représentants de l'Etat pour le soutien à ce projet, d'un coût estimé à 20 millions d'euros par la direction de l'AFP.

"Les pouvoirs publics veulent marquer leur attachement au développement de l'Agence avec cet accord de principe au projet 4XML", a commenté M. Louette à l'issue du conseil.

Pierre Louette, dont le mandat de trois ans à la présidence de l'AFP arrive à échéance en décembre, a d'autre part indiqué "qu'il avait bien l'intention de continuer l'action engagée à la tête de l'Agence".

Le PDG a fait état enfin d'un résultat provisoire net de 1,1 million d'euros au 30 juin. Après des années de déficit, l'AFP a renoué en 2006 et 2007 avec des résultats nets positifs -- respectivement 3 et 6,1 M EUR -- dus en partie à des opérations exceptionnelles.

La France fait face à la crise

Ci-dessous, mon communiqué diffusé aujourd'hui au sujet de l'annonce du président de la République de mobiliser près de 360 milliards d'euros pour faire face à la crise.

Le plan annoncé ce lundi par le président de la République témoigne que la France est à la hauteur dans le règlement de cette crise.

La France avec ses partenaires européens montrent la volonté commune des pays de l’Union de redonner confiance aux marchés financiers en apportant la garantie de l’Etat en cas de défaillance d’une banque lors d’échanges interbancaires.

Grâce à ce plan, les banques vont à nouveau pouvoir se prêter entre elles et permettre aux entreprises françaises de fonctionner et d’investir.

S’ajoutant au plan précédent de 22 milliards d’euros en faveur des PME, ces nouvelles mesures témoignent de l’engagement du gouvernement à protéger avant toute chose nos entreprises, créatrices de valeur, de croissance et d’emploi.

Depuis le début de cette crise, la réactivité avec laquelle agit le président de la République protège d’un effet domino toute notre économie et contribue ainsi à mettre à l’abri les ménages français.

Quand l’Etat joue tout son rôle…

Lors de sa visite hier au Salon de l’automobile, le président de la République a annoncé qu’en plus des investissements réalisés par les constructeurs, l’Etat allait dégager 400 millions d’euros pour développer des voitures électriques ou hybrides. Je trouve que c’est une excellente nouvelle.

Comme j’ai déjà pu l’exprimer, je crois que l’économie repose sur des cycles de croissance alimenté à un moment donné par un progrès technique qui permet une création de richesses suffisante pour avoir un effet positif global sur toute l’économie.

Au même titre que l’imprimerie au XVI, la vapeur au XIX et Internet plus récemment, je suis convaincue que le prochain cycle de croissance qui nous attend est celui qui sera généré par les « technologies vertes » (éolien, solaires, …).

A ce titre, la décision du président de la République correspond totalement à la façon dont selon moi un Etat doit intervenir dans l’économie industrielle lorsque celle-ci doit se tourner vers une nouvelle révolution technologique.

En l’espèce, l’Etat n’investit pas à la place des constructeurs automobiles mais il crée les conditions d’un développement sain et équilibré des investissements « verts » de cette industrie. Il incite les industriels sans faire le travail à leur place. Il amorce les investissements sans se substituer à ceux des constructeurs. L’Etat ici joue tout son rôle. Il donne la direction. Aux acteurs économiques d’emprunter la voie…

Pour plus d’informations sur ce sujet, je vous invite à consulter cet article paru dans les Echos.

Aujourd'hui à l'Assemblée...

...une fois de plus, le parti socialiste a préféré la polémique aux idées.

Comment vous dire l'impression de gâchis que je ressens? Je regrette que l’opposition n’ait pas profité du débat au Parlement sur la crise financière pour avancer des propositions et être constructive. Au contraire, comme elle l’a prouvé depuis le début de la crise, l’opposition préfère provoquer que proposer.

Pourquoi le chefs du PS ne renoncent-ils aux petites phrases et querelles habituelles pour adopter une attitude responsable?

Durant les périodes de crise, je pense qu'il est naturel que les politiques s’unissent pour rétablir une partie de cette confiance que les entreprises et les Français réclament. Cependant, malgré l’appel à la concorde du premier ministre et ce débat indigne à l’Assemblée, le parti socialiste s’enfonce et renonce à assumer les responsabilités d’un parti qui aspire pourtant au pouvoir.

Les dirigeants socialistes devraient savoir qu’il ne suffit pas de prétendre aux responsabilités pour être en mesure de les exercer !

Des Etats Généraux et de la crise financière

Chers amis,

Je suis désolé de ne revenir que maintenant sur mon blog mais ces derniers jours m’ont pas mal occupé.

Comme vous le savez, le président de la République a lancé les Etats Généraux de la presse écrite et je me félicite de sa volonté d’aboutir sur le sujet.

A cette occasion, j’ai eu l’occasion de m’exprimer et vous trouverez en cliquant sur le lien suivant une de mes déclarations (voir également l'article de Paris Match ci-dessous)

Par ailleurs, je souhaite aujourd’hui réagir aux propositions émises par le MEDEF concernant les nouvelles règles encadrant la rémunération des dirigeants.

Je me réjouis que certaines dispositions nécessaires aient été prises. Cependant, je crains qu’en ces temps de crise, le fait de pointer du doigt uniquement les entrepreneurs ne soit contre productif. La crise financière à laquelle nous assistons est selon moi le fruit d’erreurs commises par l’ensemble des acteurs de la chaîne (banques centrales, agences de notation, analystes, politiques,…) qui, par aveuglement, lâcheté, avidité, ignorance ou incompétence ont permis à la bulle du crédit de gonfler jusqu’à des niveaux encore jamais atteints.

Porter l’anathème sur les patrons est réducteur et dangereux. Non seulement, cela ne nous permettra pas de quitter la zone de turbulences que nous connaissons mais, pire, elle ne nous permettra pas de tirer les leçons essentielles de ce que nous venons de vivre et qui consiste à réguler plus globalement les marchés financiers, à leur faire abandonner leurs pratiques spéculatives et à leur faire adopter une logique plus saine et utile, celle de l’investissement productif.

Je rappelle que les entrepreneurs sont ceux qu’on a communément appelé jusqu’ici les forces vives de la nation, que ce sont eux qui créent la richesse qui nous permet d’améliorer nos niveaux de vie et que si quelques uns ont commis de lourdes erreurs en se rémunérant outrageusement malgré des résultats économiques négatifs de leur entreprise, l’immense majorité des autres dirigeants est respectable et qu’il s’agit aujourd’hui de leur apporter tout notre soutien dans la situation actuelle, car ce sont eux-seuls qui permettront à la France de retrouver le chemin de la croissance.

Article Paris Match:

Téléchargement 2008.09.24-ParisMatch-Trente-quatrerecommandationsprsauverlesmedias.pdf