Il a beau progresser dans les sondages, je continue de penser qu’il n’est qu’une invention médiatique et que les Français verront clair dans son jeu…
J’ai écouté François BAYROU lundi soir, lors de l’émission « J’ai une question à vous poser » et je ne pouvais m’empêcher d’évaluer toute l’étendue du fossé qui le sépare désormais des électeurs de l’UDF.
François BAYROU s’exprime et présente des idées d’un homme de gauche, la gauche européenne, entre tradition chrétienne-sociale et social-démocratie à l’instar des idées défendues par Romano Prodi.
On voit en Italie toute la limite de ce système : le Gouvernement Prodi est inaudible, impuissant.
Les mesures économiques que le candidat de l’UDF défend par exemple sont très significatives : sa social-économie n’est qu’un assemblage de mesures timides, imprécises, au pire créatrices de dépenses supplémentaires. Gestion hasardeuse des 35 heures, proposition surréaliste de plafonner l’avantage produit par l’ensemble des niches fiscales ou, plus étonnant après la décision des Français de rejeter le Traité constitutionnel européen, de confier à l’Eurogroupe le soin d’harmoniser les politiques économiques et fiscales de tous les pays européens !
Plus grave encore : souhaiter désigner un Premier Ministre de gauche dans le cas où il serait élu n’est-ce pas la volonté d’un homme qui s’apprête à prôner la cohabitation et donc l’immobilisme ?
François Bayrou, outre le fait qu’il trahisse ses électeurs qui ont dans la passé toujours clairement signifié leur appartenance à la droite, n’incarne pas une troisième voie. Il se borne pour l’instant à canaliser un vote protestataire.
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