En nous invitant aujourd'hui à « retrouver une politique industrielle volontariste », Mme Aubry nous ferait presque oublier que, pour doper l'investissement et l'emploi industriel, elle avait inventé les 35h là où le gouvernement a fait le choix de supprimer la taxe professionnelle !
Il est vrai que pour preuve de leur volontarisme industriel, les socialistes nous avaient plutôt habitués à un Etat qui baisse les bras et se contente de regarder passer les trains ! Mais en écoutant aujourd'hui Mme Aubry, on se dit que lorsque le PS, par la voix de sa Première secrétaire, donne son satisfecit au gouvernement, cela mérite d'être souligné !
Mme Aubry nous dit plaider pour la création d'un "vrai ministère de l'Industrie". Sans doute pour saluer l'initiative, en juin dernier, du Président de la République et du Premier ministre qui, en créant un ministère de l'Industrie dont ils ont voulu confier la charge à Christian Estrosi, ont en effet exprimé la volonté résolue de faire du secteur industriel le moteur du redémarrage économique et de redessiner une véritable ambition industrielle pour notre pays.
La Première secrétaire du PS nous parle d'une politique industrielle tournée vers « la préparation de l'avenir » : on croit rêver, mais c'est bien Mme Aubry saluant le lancement du grand emprunt national dont, au total, 17 milliards sont orientés vers l'industrie, à travers l'innovation et les secteurs d'avenir porteur de croissance et d'emplois.
D'ailleurs, en écoutant aujourd'hui Martine Aubry nous dire que "il faut défendre l'économie réelle et non l'économie financière", on croirait entendre Christian Estrosi, lançant les Etats généraux de l'Industrie : « Oui, nous préférons l'économie de la production à l'économie de la spéculation, parce que le capital doit être au service de l'économie réelle, de la production créatrice de valeur et d'emploi ».
"Il faut réarmer l'Etat pour retrouver une politique industrielle volontariste" nous dit-elle enfin, comme pour se féliciter de l'intervention du Président de la République, du gouvernement et de Christian Estrosi auprès de Renault pour que la Clio IV soit produite en France.
Et en voyant Mme Aubry tenir ce discours aujourd'hui même, comme pour mieux rendre hommage à l'action de Christian Estrosi ces derniers jours, qu'il s'agisse de son action sur le dossier l'usine Philips de Dreux, ou de Total aujourd'hui encore, on se dit que, décidément, le PS a un sens de l'à-propos qu'il convenait de souligner!