La lecture de la presse américaine qui suit actuellement la campagne présidentielle en France est très intéressante.
Ainsi, si tous les commentateurs tendent à considérer que la France est embourbée dans un système archaïque tant sur le plan social qu’économique, ils notent également que les Français ont un véritable désir de changement et cette tendance forte pourrait s’incarner en un vote en faveur de Nicolas SARKOZY, « l’homme qui veut réveiller la France », comme l’a surnommé le Weekly Standard.
Outre-Atlantique en effet, la presse salue en Nicolas SARKOZY le candidat « anti-antiaméricain » et attend de lui qu’elle nous débarrasse de « cette haine de l’Amérique » si régulièrement exprimée depuis 1968.
C’est aussi l’une des mes plus fortes convictions : je pense sincèrement que notre pays gagnerait à reconsidérer son rapport aux Etats-Unis.
La guerre en Irak a suscité de très vifs débats et de grandes critiques (parfois justifiées !) à l’endroit de notre vieil allié. Mais il me semble qu’il ne faut jamais perdre de vue le legs américain, cette énergie et cette liberté chevillées au cœur de tous les citoyens américains, qui fait que dans les écoles, les universités, les stades… les Américains, toutes origines confondues entonnent avec joie et fierté leur hymne national.
Il y a aux Etats-Unis un sentiment très fort d’appartenance à une nation jeune et courageuse qui devrait, selon moi, nous interpeller davantage.
Non, tout n’est pas à « jeter » dans le modèle américain, loin de là. Et j’apprécierais qu’une partie de notre classe politique et médiatique s’en souvienne, lors de ses attaques systématiques et souvent franchement inutiles.
Il va sans dire que je trouve le procès fait à Nicolas SARKOZY en raison de son « américanisme prononcé » ridicule et dans ce domaine là aussi il faut savoir raison garder et reconnaître, avec lucidité, tout l’apport des Américains à notre histoire et notre société.
Que nos enfants se passionnent de Walt Disney et de Mac Do ou que nos ados rivalisent des derniers Lévis ou de la dernière version Microsoft, ne nous enlèvera pas notre exceptionnelle « French Touch ». La France a toujours eu et a toujours besoin des USA. Il faut leur témoigner l’affection des membres de la même famille que nous sommes : celle des démocrates et des pays qui comptent dans le monde.
Une affection juste, un respect évident, mais avec toutefois la vigilance et l’indépendance des grandes nations dont nous faisons partie.
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